Ce que cela signifie
Les collaboratrices et les collaborateurs du groupement Défense s’entraident et font preuve d’altruisme : ils s’engagent au sein de leur équipe, en fonction des ressources à disposition et des objectifs fixés, pour proposer des solutions.
La méthode agile préconise des valeurs comme la souplesse, la rapidité et le pragmatisme dans la conduite d’un projet, d’une organisation ou d’une entreprise. Elle repose sur une méthode itérative, faite de processus courts et intenses qui transforment un simple produit fonctionnel en un système global à forte valeur ajoutée. La solution est améliorée en permanence et adaptée aux exigences en constante mutation, ce qui permet d’accumuler des expériences.
La méthode agile favorise une culture de l’ouverture et de l’adaptation au changement.
Les canaux numérisés sont des voies prédéterminées de distribution des informations, des prestations ou des ressources par un expéditeur (le fabricant p. ex.) vers un destinataire (le client p. ex.). Des activités et des processus sont liés à ces canaux et ont un impact sur leur efficience. Le destinataire peut ressentir p. ex. des fluctuations de la qualité de l’information ou de la vitesse de transmission. Il est possible en principe de rendre les activités et les processus plus efficaces (grâce au lean management ou à toute autre méthode d’amélioration continue) et aussi de les numériser. Ainsi, le flux d’informations fait l’objet de bout en bout d’une gestion électronique, offrant de nouvelles possibilités de traiter les données au cours du processus (transmission d’informations au client sur l’acheminement de sa commande p. ex.).
Les militaires de milice sont encadrés par des militaires de carrière et par une administration militaire efficace.
Cet instrument de conduite laisse une grande marge de manœuvre aux subordonnés pour remplir leur mission conformément aux objectifs fixés par leur supérieur.
Il s’agit du principe de reconnaissance, à la fois de la valeur de chacune et de chacun et de la diversité à tous les niveaux. Pour favoriser une culture inclusive, il faut que ce processus d’accessibilité et d’égalité touche l’ensemble de l’organisation. Certains facteurs sont essentiels pour y parvenir (cf. Comment devenir une entreprise inclusive ? (admin.ch) : le soutien des supérieurs hiérarchiques, l’aménagement des postes de travail, la gestion du personnel, l’accroissement de la motivation personnelle à travers le style de conduite (leadership transformationnel) et la création d’une culture d’équipe.
Si ces conditions sont réunies, la culture inclusive devient une valeur ajoutée qui peut être mise en place et vécue de manière globale. Il est ainsi possible de toucher l’ensemble du personnel qualifié en se positionnant comme une organisation agile axée sur la diversité des profils.
La culture d’apprentissage désigne le rapport à l’erreur et à ses conséquences au sein d’une société, d’une culture ou d’un système social.
Il existe plusieurs listes et classements des entreprises considérées comme les meilleures de Suisse. Le groupement Défense n’y figure pas alors que c’est l’un des 100 principaux employeurs du pays.
Les classements permettent aussi de se comparer, de se mesurer. Certes, les critères ne sont pas forcément les mêmes d’une branche à l’autre, d’un employeur à l’autre, d’une collaboratrice ou d’un collaborateur à l’autre, mais ils ont le mérite de servir de base de discussion et d’accélérer la mise en œuvre des mesures nécessaires.
Parmi les critères les plus souvent reconnus comme essentiels figurent l’esprit d’équipe, la loyauté et la confiance.
Ces critères sont aussi des objectifs de la vision qui doivent désormais diriger notre action.
Peu à peu, il faudrait passer des modèles actuels d’acquisition, fortement axés sur les systèmes et les finances, et présentés sous forme de programme d’armement annuel, à un dialogue entre le DDPS et le Parlement, orienté sur les capacités, et prenant la forme d’un message quadriennal sur l’armée. Le message sur l’armée devrait également décrire l’évolution des capacités dans les quatre années à venir, en tenant compte de l’évolution des risques et des menaces. L’idée est d’élargir ainsi l’horizon de planification. Il importe en plus de coordonner, en termes de planification et de contenu, les rapports sur l’armée avec les rapports sur la politique de sécurité adaptés périodiquement. Il s’agit ainsi de mieux souligner le rôle et les capacités de l’armée dans le contexte global de la politique de sécurité. Il est en effet essentiel d’orienter systématiquement les capacités de l’armée selon sa mission, telle que définie dans la Constitution et la législation. Ce changement de paradigme sous forme de dialogue sur les capacités entre le DDPS, le Conseil fédéral et le Parlement permettra aux instances politiques de mieux assumer leur responsabilité dans l’orientation stratégique de l’armée.
Par le passé, l’Armée suisse était reconnue avant tout pour la formation de ses cadres. Elle était considérée comme une véritable école de la nation. La globalisation, la numérisation, la réduction des effectifs et la baisse de la durée de service ont remis en question le rôle d’école suisse du leadership assumé par l’armée.
L’objectif est d’occuper à nouveau ce rôle grâce à une qualité d’instruction exceptionnelle. La partie théorique doit être renforcée par une mise en pratique encadrée en continu par des formateurs expérimentés. Lorsque le mot de conduite est prononcé, il devrait être associé immédiatement à l’Armée suisse. Pour ce faire, il faut encore accroître la collaboration avec les entreprises et avec les établissements de formation en Suisse.
Le système ECTS (pour european credit transfer system) est issu du processus de Bologne. Il s’agit d’un système européen de points permettant d’accumuler et de transférer des crédits d’étude. Cet instrument sert à structurer les programmes d’études universitaires et à pondérer leurs composantes de manière plus transparente. Les cadres de l’armée peuvent faire reconnaître leur formation militaire auprès des établissements d’enseignement supérieur et se voir ainsi attribuer des points ECTS.
Ensemble des genres d’opérations dans lesquelles l’armée exécute des missions.
L’intelligence artificielle (IA, connue aussi sous l’abréviation anglaise de AI pour artificial intelligence) est un domaine des sciences de l’information qui porte sur l’automatisation de systèmes intelligents et sur l’apprentissage machine. L’IA essaie de créer des ordinateurs capables de reproduire le comportement humain (structures décisionnelles p. ex.). À l’origine, il s’agissait uniquement d’algorithmes prédéfinis (notamment pour les jeux informatiques) capables de simuler l’intelligence. L’apprentissage automatique se base sur le principe de l’intelligence artificielle qui donne à un système la capacité d’apprendre à partir de données sans avoir été explicitement programmé dans ce but. La faculté à identifier automatiquement des motifs (un comportement inhabituel p. ex.) parmi de grandes quantités de données (bases de données, réseaux, images, données de mouvement, etc.) et à déclencher des actions sur cette base fait notamment partie des usages possibles. L’armée a ainsi pu utiliser l’IA pour évaluer des renseignements avec plus de rapidité et de précision, pour automatiser des processus logiques et des tâches de planification, pour vérifier de nouvelles sources de données (informations disponibles en source ouverte ou acquises, images, données historiques, données d’autres domaines administratifs ou d’organisations partenaires, etc.) et pour prendre des décisions sur la base de ces données. L’IA améliore l’efficacité et l’effectivité de la conduite et de l’action.
Le terme innovation signifie littéralement « action de renouveler ». Dans une organisation, elle désigne un processus d’amélioration ciblée volontaire visant à créer un produit ou un service nouveau, unique. Il ne suffit pas d’avoir une idée ou de faire une découverte pour innover. Encore faut-il la mettre en pratique avec succès. Pour que l’innovation ait sa place dans une organisation, les structures et le personnel doivent s’y prêter. Il s’agit donc de développer, d’acquérir et de renforcer les capacités correspondantes. Les essais, les expérimentations et, parfois, les échecs font partie intégrante du changement menant à la culture de l’innovation. En consolidant ce système au sein de la Défense, le groupement Défense accroît ses chances de pratiquer une telle culture et de promouvoir des idées novatrices utiles aux militaires de milice.
Intrapreneur est un néologisme (contraction entre le terme « entrepreneur » et « intra » qui signifie « dans »). Le concept d’intrapreneuriat désigne le comportement entrepreneurial des collaboratrices et des collaborateurs au sein d’une entreprise ou d’une organisation. Il s’agit d’une attitude de base qui consiste, de la part de l’employeur, à encourager le personnel à développer autonomie et sens des responsabilités, à participer à la réflexion et à s’engager activement. L’entreprise ou l’organisation y gagne en souplesse, en rapidité et en innovation. Ce changement de culture est favorisé par des programmes, des incitations, un soutien à la réalisation des idées.
Domaine défini dans le cadre de la gestion des capacités dans lequel la prestation ou l’effet requis ne peut être fourni avec les formations ou systèmes actuellement disponibles.
Le lien émotionnel et moral qui unit une collaboratrice ou un collaborateur à son entreprise est appelé commitment dans le monde anglo-saxon. Plus ce lien est fort, plus la disponibilité et l’implication sont grandes. Cet engagement s’exprime par l’envie d’assumer des responsabilités dans le respect des valeurs morales de l’organisation.
Par législature, on entend la durée du mandat d’un Parlement, à l’issue de laquelle ses effectifs sont entièrement renouvelés. Au niveau fédéral, seul le Conseil national connaît une législature. Le Conseil des États, lui, ne fait pas l’objet d’un renouvellement intégral, car l’élection de ses membres et la durée de leur mandat sont régies par le droit cantonal.
Chaque législature du Conseil national dure quatre ans. Elle commence et se termine par la séance constitutive du conseil nouvellement élu, qui se tient le septième lundi suivant le jour de l’élection.
Mise sur pied de troupes pour l’engagement.
Elle comprend:
- la convocation,
- l’entrée en service,
- la réception de l’équipement,
- l’établissement de la capacité de conduite et de fonctionnement,
- l’organisation de la formation,
- les soins de base et l’approvisionnement en matériel sanitaire,
- l’établissement de l’état de préparation à la marche.
La pensée globale, ainsi que l’approche théorique et pratique visent à gagner en résilience dans un monde volatile, incertain, complexe et ambivalent. Il s’agit de faire éclater les divisions, les silos, les groupes d’intérêt et les sphères d’opération pour favoriser les synergies, la complémentarité et la mutualisation au sein d’un écosystème global.
Sur le plan militaire, il s’agit d’affronter une menace ou un danger en anticipant l’environnement dans lequel il va se manifester, en agissant de manière progressive, transversale, préventive ou immédiate, graduelle ou proportionnelle, en association avec des partenaires, et ce avec précision, de manière coordonnée et concertée.
Nature de la numérisation
La numérisation allie technologie et processus pour permettre, au sein de l’armée en tant que système global ou avec des tiers, une interaction quasiment immédiate, autonome et indépendante du lieu.
Objectifs de la numérisation
La numérisation est utilisée à tous les niveaux.
Armée
- Pour l’engagement robuste, effectif et sur mesure, notamment lors d’une action combinée (capteurs, renseignement, conduite)
- Pour l’engagement rapide et précis des effecteurs
- Pour la résilience* du système global
Éléments de milice
- Pour l’accompagnement des militaires de milice dans leur carrière militaire
- Pour l’interaction avec les militaires
Administration militaire
- Pour la fourniture efficiente et ciblée de prestations de base
- Pour le développement continu de l’armée
Effet de la numérisation (transformation)
La transformation numérique est l’introduction stratégique et culturelle, ou l’adaptation constante en fonction de l’environnement de technologies et de processus numériques au sein du système global qu’est l’armée et auprès de tiers.
Elle doit permettre à l’armée en tant que système global de devenir plus agile, plus rapide, et d’arriver à mieux interagir avec son environnement.
Une organisation apprenante fait du changement une nécessité. Elle se fonde sur la gestion des connaissances et de l’innovation, sur une culture adéquate de l’organisation et des mécanismes d’apprentissage. Les collaboratrices et les collaborateurs sont ouverts aux suggestions, capables d’apprendre et motivés à partager leur savoir. Cette volonté de progresser, de se développer en continu, permet d’adapter cette base de connaissances aux nouvelles exigences.
Le paysage de la formation en Suisse se caractérise par une grande mobilité. Si certaines formations de base sont indispensables, les possibilités de formation continue et de perfectionnement sont quant à elles innombrables.
L’armée propose des indemnités de formation à ses cadres, indépendamment de leur grade et de la durée de la formation. Cette aide peut être versée pour toute formation et tout perfectionnement suivis dans le civil et menant à un diplôme cantonal ou fédéral.
L’armée continue d’intensifier et de renforcer ses coopérations dans le paysage éducatif.
Les champs d’action stratégiques de l’armée et de l’administration militaire sont centrés sur certaines priorités (lignes directrices, normes ou exigences principales). Des principes généraux régissent les décisions prises et les actions menées (domaines d’action). Ils découlent aussi de la vision et de la stratégie.
Le processus d’amélioration continue ou PAC est une méthode qui permet aux produits, services et processus de gagner en qualité. Il est appliqué au quotidien de manière systématique, cohérente et ciblée. C’est l’un des instruments du management par la qualité totale (MQT, connu aussi sous l’abréviation de TQM pour l’anglais total quality management).
À la différence des hommes, les femmes n’ont pas d’obligation de servir. Toutes les fonctions leur sont cependant ouvertes si elles veulent s’engager volontairement. Non seulement elles peuvent tirer profit à titre personnel d’un engagement, mais elles peuvent contribuer ainsi à faire évoluer les mentalités.
Il importe que l’armée représente autant que possible la population dans toute sa diversité. Les femmes qui font leur service volontaire sont très motivées. Elles voient les choses d’une autre manière et créent ainsi une culture qui profite à tous.
L’armée propose à chacune et à chacun une place à sa mesure, avec des tâches passionnantes à accomplir et de nouveaux défis à relever. D’ici à 2030, la proportion de femmes parmi les militaires de milice doit atteindre 10 % au moins.
L’Armée suisse et le groupement Défense doivent être prêts à accueillir toutes celles et tous ceux qui disposent des qualifications pour remplir une fonction ou une tâche donnée. Dans ce but, il peut s’avérer nécessaire d’adapter la culture de l’organisation aux besoins des groupes pris en compte, par exemple en aménageant les postes de travail. Le groupement Défense doit manifester une plus grande ouverture pour arriver à recruter du personnel qualifié et pour accroître sa diversité. Il s’agit d’incarner une véritable culture de la pluralité.
Le Réseau national de sécurité (RNS) intègre en principe tous les instruments de la politique de sécurité de la Confédération, des cantons et des communes. Les organes permanents du RNS sont la plateforme politique et la plateforme opérative. Ils traitent, selon un agenda arrêté, des thèmes en rapport avec la politique de sécurité qui concernent à la fois la Confédération et les cantons et qui nécessitent d’être coordonnés.
Les organes du RNS interviennent principalement avant et après une crise, en particulier au niveau stratégique.
La résilience est la capacité des personnes et des systèmes à faire face aux perturbations venues de l’extérieur et, une fois le problème résolu, à restaurer l’état antérieur, ou au moins les principales fonctions du système.
Il s’agit aussi d’un concept psychologique faisant référence à la capacité d’un individu ou d’un système à s’adapter aux situations déstabilisantes, à résoudre les problèmes et à en ressortir plus fort.
Un système technique ou un processus peut être conçu de façon à ce qu’il soit possible de renoncer, en cas de conditions externes défavorables (une cyberattaque p. ex.), à certains de leurs éléments non essentiels tout en préservant leur fonctionnalité la plus importante.
En cas d’urgence, le fonctionnement de base reste garanti en principe, à la condition de renoncer aux fonctions les plus vulnérables ou les moins indispensables. P. ex., si une cyberattaque réduit la couverture des télécommunications, il est possible de renoncer à transmettre des vidéos ou des données pour se concentrer sur la communication vocale.
La robustesse est la capacité d’un système ou d’une organisation à maintenir ses fonctions ou à les restaurer malgré les interventions défavorables de tiers.
Scénario générique, qui est défini par la conduite de l’armée dans le but d’examiner les concepts opérationnels de l’armée.
La connaissance est dynamique, décentralisée, continue et exponentielle. Elle est transformée par les êtres humains, par les biens culturels et, de plus en plus, par les systèmes numériques. Le savoir devient un pilier central de la vie en commun, sociale, économique et culturelle. Une société du savoir se caractérise par l’accès aux informations qu’elle donne au plus grand nombre possible de ses membres. Ceux-ci peuvent collecter, utiliser et traiter les informations de manière illimitée.
Pour instaurer une supériorité de conduite et d’action, il faut notamment avoir une longueur d’avance en matière d’acquisition d’informations et de connaissances, tant au niveau temporel que de la qualité et du contenu. C’est ce que permettent les instruments et les processus fondés sur des données numériques. Le facteur information et les technologies utilisées pour collecter, transmettre et traiter des données gagnent en importance. Pour être à la hauteur, il importe que la conduite des opérations dispose des capacités numériques nécessaires. Il convient donc de développer et de renforcer les systèmes de technologie numérique ainsi que les capacités technologiques, méthodologiques et procédurales.